Chers Patient.e.s
Depuis quelques temps, la presse relate le conflit opposant les médecins indépendants et les assureurs. Ce conflit prend pour origine une directive de la FINMA exigeant, des deux parties, une meilleure lisibilité de la facturation des honoraires privés, tant sur le versant de l’acte médical que sur le versant de l’hospitalisation.
C’est plutôt une bonne nouvelle.
Cependant, les assureurs ont saisi cette occasion pour exiger une baisse de la tarification médicale et tentent dès lors d’imposer une tarification forfaitaire et non plus à l’acte, telle qu’elle peut être pratiquée lors d’hospitalisation en division commune (sous le régime LaMal, communément appelée « assurance de base »).
Or, une assurance complémentaire implique que le ou la patient.e peut, d’une part, choisir le ou la praticien.ne qui s’occupera de sa prise en charge de A à Z et compter sur cette personne pour s’occuper de lui/elle personnellement, y compris en cas de complication, d’urgence, la nuit, le week-end, etc. D’autre part, la rémunération à l’acte, partie intégrante d’un contrat de prestation en division (semi-)privée, valorise la prise en charge personnalisée et suivie.
Ainsi, les assureurs ont, depuis le début d’année, décidé de rembourser des sommes parfois nettement inférieures aux montants facturés aux patients ayant bénéficié d’une prise en charge par un médecin indépendant. Le résultat est là : certain.e.s patient.e.s qui ont pourtant cotisé des années ne peuvent plus accéder aux prestations auxquelles ils/elles ont droit.
Actuellement, les sociétés professionnelles telles que la société vaudoise de médecine (SVM) et l’association des médecins genevois (AMGe) tentent de trouver des solutions visant à sortir de cette crise qui nuit fortement aux patients.
En attendant qu’un accord soit trouvé, parlez-en en toute franchise à votre médecin qui saura vous indiquer la meilleure option vous concernant :
- Différer votre prise en charge (en cas de prise en charge non-urgente ou de confort)
- Entrer en contact avec l’assurance (certaines assurances sont plus « souples » que les autres)
- Recourir à un arrangement de paiement, en attendant la sortie de crise
Ne renoncez pas à votre prise en charge pour des raisons financières : il y a toujours une solution et votre santé est prioritaire.
Pour plus d’informations, quelques liens utiles :
Les médecins vaudois dénoncent l’abandon des patients privés » (Blick, 02.04.25) | Société Vaudoise de Médecine (SVM)
AMGe: Association des Médecins du Canton de Genève
Votre Dévoué
PD Dr Med Marco V. Corniola